C’est à la fois un constat et un souhait.
Un constat : que vous le vouliez ou non, la personne qui influe le plus sur votre santé c’est vous-même. Les exemples sont aisés à trouver. L’alimentation, les conduites à risque, le tabac, le respect des consignes médicales etc… Si le patient ne se prend pas correctement en charge, personne ne peut le faire à sa place.
Le souhait est que chacun prenne conscience de cet état de fait. Lorsque c’est le cas, tout le monde y gagne. Le patient principalement car sa santé sera mieux prise en charge. Le médecin, lui, n’a alors plus le sentiment de précher dans le désert. La collectivité dépense moins pour des soins inutiles car mal suivis ou qui auraient pu être évités si le patient s’était pris en charge.
Le médecin : bon papa, père fouetard ou garagiste ?
Et le rôle du médecin, me diriez-vous ?
Dieu merci, nous sortons de la médecine paternaliste où le médecin savait ce qui était bon pour le patient et où celui-ci ignorait tout. Ce qui conduisait parfois à une opposition médecin-patient, ce dernier refusant ce que le médecin finissait par lui imposer presque de force. Ou d’autre fois au « mensonge éthique », où le médecin, seul à connaître la vérité faisait ce qu’il pensait bon pour la santé du patient sans que celui-ci n’en sache rien.
Nous sortons aussi de la médecine « garagiste ». Celle-ci consistait à amener son corps au médecin et à demander à le récupérer guéri sans pour autant participer (comme on amène sa voiture à réparer). Et si le corps n’était pas bien réparé, ne restait plus qu’à accuser le médecin.
Le médecin, un conseiller pour les questions de santé
Nous entrons dans une ère où le médecin est un conseiller. Patient et médecin sont alors dans un rapport d’égal à égal. Le médecin par définition possède un savoir académique et expérimental sur les questions de santé. Le patient a lui aussi parfois un certain savoir sur ces questions. Il est le seul à même de faire les choix qui le concerne tant que sa capacité de jugement n’est pas altérée. Le rôle du médecin est alors d’éclairer le patient sur le choix à faire en lui donnant les informations les plus complètes possibles.
Cette démarche rend le médecin et le patient co-responsables de l’issue du traitement. Le médecin est par contre réprimandable si les informations données sont erronées ou notoirement tronquées.
Cela n’enlève rien aux autres aspects de la relation médecin-patient, en particulier la nécessaire écoute et l’empathie.
Tous les acteurs de santé doivent être formés et informés, le patient aussi !
Confieriez-vous votre santé à quelqu’un mal formé et mal informé ?
La conclusion est donc que si nous voulons que les patients soient bien bien soignés, il est nécessaire que tous les citoyens recoivent une formation à la santé.
Bien sûr, il ne s’agit pas que tous fassent des études de médecine ! Il serait inutile que chacun connaisse le détail du diagnostic et du traitement de toutes les maladies connues…
Simplement avoir des notions de base sur le fonctionnement de son propre corps, sur les mesures quotidiennes de prévention, sur la prise en charge des pathologies fréquentes et enfin sur les gestes de premier secours.
Ceci nous ramène à mon leitmotiv :
http://medecindecampagne.lesdemocrates.fr/2009/03/03/pour-une-education-a-la-sante/
voilà une position 100% démocrate que je signe des deux mains…
la santé publique et la prévention doivent être au coeur du projet santé du MoDem, pas d’équilibre des comptes sociaux et surtout pas de recul des problèmes de santé surtout dans les milieux populaires sans cette éducation à la santé…
j’appuierai dans ce sens et reviendrai dans un prochain billet sur ces questions car c’est un axe majeur pour rendre le MoDem plus fort dans les couches populaires de la société, peut être les plus sensibles à cette éducation si nous voulons bien y mettre quelques moyens gaspillés par ailleurs…
le patient 1er acteur de la santé, le citoyen 1er acteur de la gestion de la cité, cela se tient et va bien ensemble
http://modemmvtcivique.lesdemocrates.fr/
Le patient acteur de sa santé et prévention. Tout à fait vrai, car personne ne pourra faire à la place de l’autre( patient). La médecine est la pour soigner la maladie, lorsque celle ci arrive sur le patient.
D’où l’importance que chaque citoyen soit conscient pour se prendre en charge dans sa prévention santé.